Je souhaite mettre en lumière une crise sanitaire moins connue que la Covid 19, provoquée par des mois d’isolement et d’incertitude.

Le nombre de personnes cherchant de l’aide pour leur anxiété a explosé l’année dernière et elles trouvent très peu de solutions.

La médecine conventionnelle considère l’anxiété comme un déséquilibre des neurotransmetteurs et compte sur les médicaments pour en atténuer les symptômes. Ne vous méprenez pas, les médicaments sur ordonnance PEUVENT être un outil utile et même nécessaire dans les périodes d’anxiété accablante.

Mais nous avons tellement d’autres outils à notre disposition que les médicaments ! 

En micronutrition, nous reconnaissons que l’anxiété est souvent la « pointe de l’iceberg ». C’est l’avertissement clair et net que quelque chose se passe sous la surface et qui nécessite notre attention. Nos circonstances actuelles peuvent avoir été le point de rupture, mais l’anxiété elle-même est une manifestation de problèmes sous-jacents. Ces problèmes peuvent être corrigés afin de rendre l’anxiété plus facile à gérer, voire de l’éliminer !

Si vous faites partie des nombreuses personnes qui luttent actuellement contre l’anxiété, je veux que vous sachiez que d’autres options et outils sont disponibles. 

Voici à quoi peut ressembler une approche de l’anxiété basée sur la micronutrition.

Phase I : Recherche des causes profondes de l’anxiété

Comme toujours avec une approche fonctionnelle, notre objectif est de découvrir POURQUOI vos symptômes se produisent afin de pouvoir s’attaquer à la cause profonde. Voici quelques-unes des causes les plus courantes que je rencontre dans ma pratique.

Anxiété et troubles intestinaux

Si vous êtes un de mes patient, vous m’avez souvent entendu parler de la connexion entre l’intestin et le cerveau. C’est tellement important pour l’humeur et les fonctions cognitives ! Un grand nombre de vos neurotransmetteurs sont produits dans votre intestin, y compris 90 % de votre sérotonine, et c’est là que vous absorbez les nutriments nécessaires au fonctionnement du cerveau.

Les déséquilibres intestinaux perturbent votre microbiome, déclenchent des inflammations et peuvent conduire à des carences en nutriments, faisant des ravages sur votre humeur et votre santé globale. Le SIBO, le Candida, les parasites et les fuites intestinales peuvent tous contribuer à l’anxiété, tout comme les carences en acide gastrique (HCL), en acides biliaires et en enzymes digestives.  

Anxiété et intolérances alimentaires

Les intolérances alimentaires sont un facteur important d’inflammation du cerveau. Elles surviennent lorsque votre système immunitaire déclenche une réaction inflammatoire à certains aliments. Contrairement aux allergies alimentaires, les réactions peuvent être retardées jusqu’à 72 heures et les symptômes sont moins graves, ce qui les rend plus difficiles à identifier. 

Quelle carence provoque des crises d’angoisse ?

De nombreux nutriments participent à l’équilibre de votre humeur, comme les vitamines B, le magnésium, la vitamine D et le zinc. Si vous n’en consommez pas suffisamment, ou si votre système digestif est perturbé et que vous ne pouvez pas les absorber, l’anxiété peut se développer. 

Anxiété et glandes surrénales

Sans surprise, le stress chronique joue un rôle majeur dans l’anxiété. Le stress modifie la production de cortisol, de DHEA et de prégnénolone, ce qui entraîne des changements dans la production de neurotransmetteurs. Cela inclut le stress mental et émotionnel, ainsi que le stress physique dû aux inflammations, au manque de sommeil, aux fluctuations de la glycémie, aux infections et aux maladies chroniques.

Anxiété et dérèglement hormonal

L’anxiété et la dépression sont deux symptômes caractéristiques de la dominance d’œstrogène (lorsque votre taux d’œstrogène est trop élevé par rapport à vos autres hormones sexuelles). Le scénario le plus courant que je vois est celui de femmes qui connaissent une poussée d’anxiété ou de dépression au moment de leurs règles, puis qui reviennent à la normale dès que leur cycle recommence.

Tests de laboratoire pour l’anxiété sans ordonnance

Les tests exacts qui vous sont recommandés dépendent des signaux d’alarme qui apparaissent dans vos symptômes et vos antécédents. Dans mon abonnement micronutrition, par exemple, les patients remplissent un formulaire d’admission complet, comprenant une chronologie de la santé, un questionnaire sur les symptômes et un journal alimentaire avant de venir me voir.

Lors du premier rendez-vous, nous passons ensuite 90 minutes à approfondir ces informations et à découvrir des indices pour guider le processus de test.

Phase II : soulager les symptômes de l’anxiété

Ensuite, il est temps de mettre en œuvre des stratégies de base pour atténuer vos symptômes. Vous pouvez considérer ces stratégies comme un pont pour vous aider à vous sentir mieux jusqu’à ce que vous puissiez apporter des changements ciblés sur la base des résultats de laboratoire de la phase III.

Commencez un régime d’élimination

En éliminant les aliments toxiques et inflammatoires, vous donnez à votre corps une pause et le temps de se réinitialiser. Concentrez-vous sur la consommation d’aliments complets riches en nutriments tout en éliminant l’alcool, la caféine, le sucre et les aliments transformés, ainsi que les aliments les plus inflammatoires comme le gluten ou les produits laitiers.

De nombreux patients constatent une amélioration considérable de leurs symptômes rien qu’avec cette étape ! Après 4 semaines, vous pouvez réintroduire les aliments déclencheurs potentiels, un par un, pour voir comment vous les tolérez.

Commencez à prendre des compléments alimentaires pour soulager l’anxiété

Ces compléments peuvent être utiles en remplacement ou en complément des médicaments contre l’anxiété.

GABA STM – Le GABA est un neurotransmetteur qui réduit la peur et favorise la relaxation. Ce complément contient 9 nutriments, des acides aminés et des cofacteurs qui favorisent la fonction naturelle du GABA, notamment l’orotate de lithium. Il est idéal pour lutter contre l’anxiété générale et peut être pris plusieurs fois par jour pour rester calme.

Pour les périodes d’anxiété aiguë ou les événements très stressants, une forme très pure de L-théanine peut vous aider. Il s’agit d’un acide aminé présent dans le thé vert qui procure un effet calmant et relaxant sans somnolence.

Programme de réduction du stress basé sur la pleine conscience

Les activités qui ralentissent la course de votre esprit et vous concentrent sur le présent peuvent être d’une grande aide pour libérer l’anxiété. Des exercices de respiration profonde, une méditation rapide ou la tenue d’un journal de gratitude sont autant d’outils simples que vous pouvez intégrer à votre routine quotidienne ou utiliser en cas de poussée d’anxiété.

Phase III : guérir de l’anxiété et du stress

La troisième et dernière phase est celle où la vraie magie opère ! C’est à ce moment-là que nous examinons ensemble les troubles restant et affinons le protocole personnalisé pour corriger les déséquilibres et reconstituer les facteurs manquants nécessaires à la guérison. 

Ce protocole est adapté spécifiquement à vos besoins individuels, il n’y a donc pas de traitement unique. Cependant, le cadre général ressemble à ceci :

Est ce que le colon provoque l’angoisse ?

Réparez votre intestin

Traitez les infections à l’aide de plantes ou de médicaments anti-microbiens, soutenez votre microbiome à l’aide de probiotiques et reconstituez les ingrédients nécessaires à la digestion, notamment l’acide chlorhydrique et les enzymes digestives. 

Anxiété généralisée et alimentation

Optimisez votre régime alimentaire

Sur la base de votre régime d’élimination et/ou des tests de sensibilité alimentaire, vous pouvez éliminer vos aliments déclencheurs et donner la priorité aux nutriments dont vous avez besoin. Cela peut inclure la prise de multivitamines, de vitamines B, d’un supplément de magnésium qui traverse la barrière hémato-encéphalique, ou d’autres compléments ciblés.

Soutenez vos glandes surrénales

Efforcez-vous d’éliminer autant que possible les facteurs de stress mental de votre vie (relations toxiques, obligations inutiles, attentes irréalistes) et soulagez le stress par la massothérapie, l’exercice, la prière et les moments passés dans la nature ou en famille. Mettez l’accent sur la qualité du sommeil, l’exposition à la lumière naturelle et la limitation des écrans avant le coucher pour soutenir votre rythme circadien. 

Équilibrer les hormones

Dans certains cas, une hormonothérapie bio-identique peut être utilisée, mais de nombreux patients sont capables de rééquilibrer leurs hormones par la désintoxication. Pour aider l’excès d’œstrogènes à sortir de votre corps, veillez à faire uriner, à aller à la selle et à transpirer. Buvez beaucoup d’eau (faible en résidus à secs), adoptez un régime riche en fibres et en antioxydants.

N’oubliez pas que votre santé mentale joue un rôle important dans votre santé physique – ce n’est pas quelque chose à négliger ! En fait, la prise en charge de l’anxiété peut être la porte d’entrée pour surmonter d’autres difficultés. De nombreux patients recherchent une approche fonctionnelle pour traiter leur anxiété paralysante et voient ainsi un grand nombre de leurs autres symptômes disparaître.

Si vous êtes accablé par l’anxiété et que vous recherchez une solution à long terme qui s’attaque à la cause profonde, je vous encourage vivement à adopter une approche micronutritionnelle en vous inscrivant à notre abonnement micronutrition.

Les questions que mes patients me posent souvent

Quel magnésium pour l’anxiété ?

Le magnésium le plus couramment utilisé contre l’anxiété est le bysglycinate de magnésium . Il faut cependant réussir à trouver la cause de la carence en magnésium. Cela peut bien sur être le stress mais souvent, ce n’est pas l’unique cause de carence.

Quel est le trouble anxieux le plus grave ?

Il s’agit du trouve anxieux généralisé également appelé TAG. Il s’agit d’une anxiété permanente à laquelle vient se greffer une agitation, une fatigabilité, une irritabilité, des trous de mémoire, des douleurs musculaires etc…

Syndrome anxio-dépressif durée arrêt de travail

La durée d’arrêt moyenne pour des troubles anxiogènes-dépressifs mineurs est de 14 jours. Attention, la prolongation excessive de l’arrêt de travail peut augmenter l’état anxieux du patient et diminuer ses chances de revenir à une situation normale. L’isolement et l’absence de journées cadrées par des horaires de travail peuvent en effet être délétères pour le patient.